Depuis les dernières manifestations contre la
loi Travail (El Khomri) les décrets d’application
sont tombés les uns après les autres, dans le
silence assourdissant des organisations qui s’y
étaient opposées. Les méfaits de la loi commencent
à se faire très gravement sentir dans les entreprises
et même des syndiqués dont la confédé-
ration a défendu et signé la loi font part de leur
désarroi face aux difficultés qu’ils rencontrent
désormais…
Diverses actions fédérales sont prévues dans les
prochaines semaines, sur des revendications professionnelles.
QUANT AUX RETRAITÉS, C’EST LE
30 MARS QUI A ÉTÉ RETENU PAR
« L’INTERSYNDICALE ».
A l’heure où les différents candidats à la présidentielle
tiennent des meetings, vont à la rencontre
des populations voire des salariés dans les
entreprises, exposent leurs programmes, n’auraitil
pas fallu confédérer ces différentes actions, sur
nos revendications communes que sont le pouvoir
d’achat, la défense des services publics, de l’hô-
pital, la répartition juste des richesses… ? N’estce
pas dès maintenant qu’il faut se faire entendre
?
Nous avons des revendications précises, réalistes
et argumentées quant à leur financement. C’est
sur cette base-là qu’il faut fédérer toutes nos
actions. Certes, il existe des revendications caté-
gorielles, en lien avec certaines professions, mais
ne peuvent-elles pas s’inclure au sein des revendications
générales : par exemple, une action des
cheminots contre la fermeture d’une ligne en ré-
gion n’est-elle pas comprise dans la défense de
la SNCF et des services publics en général ?
L’expérience nous montre l’efficacité du rassemblement
de toutes nos forces le même jour, sur
des revendications communes et la conjonction de
toutes les générations, actifs, retraités, étudiants.
Rappelons-nous, puisque nous l’avons vécu et en
avons été, pour les anciens d’entre nous, acteurs,
les mouvements de mai 1968 qui ont permis,
entre autres, une augmentation du SMIC de plus
de 30 %, des avancées significatives sur les conditions
de travail, la reconnaissance de l’activité
syndicale dans l’entreprise. Plus près de nous, la
belle lutte contre le CPE avait rassemblé bien audelà
des seuls jeunes concernés par la mesure et
Juppé avait bien été obligé de céder face aux
manifestations rassemblant toutes les couches de
la population.
Quant à l’action des retraités, appelée par notre
UCR et 8 organisations dont des syndicats et des
associations, elle vient après celles du 29 septembre
et de début juillet qui avaient officiellement
rassemblé environ 22 000 personnes. Le
compte n’y est pas. Dire, comme la direction de
notre UCR, qu’il s’agit de succès est pour le moins
exagéré… Quant aux résultats…
Nous l’avons dit et redit, toutes les avancées sociales
ont été conquises de haute lutte, par le
rapport de forces, qu’il s’agisse de la mise en
place de la Sécurité sociale (avec une CGT à 5,5
millions d’adhérents et un passé de Résistance et
de reprises des entreprises aux Allemands ou au
patronat collaborateur), ou de l’amélioration des
conditions de travail.
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