(Genève de 5 à 20 Juin 2013)
Intervention de Quim Boix
Bonjour camarades,
Comme chaque année, lors de réunions de ce genre, nous vérifions les progrès obtenus par la FSM. Ces avancées ont été vérifiées et rappelées ici, et toutes ces informations seront complétées par la suite des intervenants et par les activités à réaliser. Ma responsabilité consiste simplement à vous donner des informations complémentaires:
Premièrement, rappeler que la négociation collective doit également considérer les conditions de vie et les pensions des personnes qui ont déjà fini la période de vie professionnelle. C’est de l’action syndicale dans cette négociation que je voudrais vous en parler.
En tant que président du Comité Préparatoire du Premier Congrès Mondial des Syndicats de Classe des Pensionnés et Retraités, je veux vous dire que nous avançons dans la préparation du congrès suivant les directives fixées par le 16ème congrès de la FSM et par son Conseil Présidentiel.
Il n’a pas été possible la célébration de deux réunions du Comité Préparatoire, l’une à Sao Paolo, au mois de mars 2013, et l’autre à Chypre, au mois de mai, et cela dû à des difficultés collectives diverses. Difficultés de travail déjà surmontées. Par conséquent, les 9 Juillet prochain aura lieu la 2ème réunion du Comité Préparatoire à Athènes.
Ainsi, lors de cette réunion, nous allons approuver les deux documents base pour le débat du Congrès que va permettre créer l’Union Internationale des Syndicats de Pensionnés et Retraités. Elle va être la première Union Internationale des Syndicats de ce groupe social qui existera dans la FSM et dans le monde. Ces documents sont les suivants:
1) Analyse syndicale de la réalité des Pensionnés et Retraités.
2) Statuts de la nouvelle Union Internationale des Syndicats de la FSM.
Lors de cette réunion du Comité Préparatoire nous allons adopter également les critères et les détails techniques pour permettre la présence des représentants des cinq continents dans le congrès.
Beaucoup de syndicats de pensionnés et retraités ont déjà manifesté leur intérêt à participer au congrès constitutif de l’Union Internationale des Syndicats. La plupart dans sa qualité de membres de la Fédération Syndicale Mondiale, et d’autres comme amis ou observateurs.
Egalement, nous avons beaucoup de réponses à l’enquête que nous avons adoptée lors de la première réunion du Comité Préparatoire. Pour l’instant, il s’agit de réponses venant de l’Afrique, l’Amérique et de l’Europe. Je profite de cette occasion pour demander à nouveau que ces réponses soient envoyées par les syndicats et les pays qui ne l’auraient pas encore fait. Celles ou ceux qui n’auraient pas connaissance de cette enquête peuvent me la demander.
Le Congrès Fondateur de l’Union Syndicale Internationale des Pensionnés et Retraités signifiera un premier pas dans l’organisation de l’un des plus importants groupes de travailleurs dans la dernière étape de leurs vies. Dans beaucoup de pays les retraités dépassent le 25% des personnes de plus de 18 ans, mais nous n’ayons pas encore assez d’influence dans la conquête et préservation de nos droits.
Le capitalisme, afin de surmonter la crise systémique et structurel, tâche de continuer à piller à celles et ceux qui pendant de décennies n’ont pas eu d’autre possibilité que de donner leur capacité de travail aux exploiteurs bourgeois pour leur enrichir.
Ce pour cela que les dirigeants du capitalisme mondial refusent le droit à une pension publique suffisante afin d’avoir une vie digne. Ils contestent le droit à une santé universelle, gratuite et de qualité. Refusent également le droit à un logement décent, au transport gratuit, et à un minimum de qualité dans les loisirs.
Les multinationales veulent transformer le système public des retraites, là où il existe, en une source de bénéfices privés. Par conséquent, le Fond Monétaire International, soutenu par l’Union Européenne et par d’autres plates-formes de gestion du capitalisme mondial, encourage le système de pensions privées.
Les fonds des pensions privés font bouger d’énormes quantités d’argent, et sont défendus par les syndicats regroupés dans la Confédération Syndicale Internationale, la plate-forme syndicale créée et soutenue par la social-démocratie et par les opportunistes.
Mais la classe ouvrière et ses syndicats de classe n’acceptent pas que le droit à la retraite, conquit par la lutte au cours du 20ème siècle, devienne une importante affaire des capitalistes.
Dans les pays socialistes les travailleurs atteignent, avec 25 ans de cotisation, le droit à une pension qui leur permet vivre dignement. Cette référence, toujours à améliorer, sera présente dans les objectifs des dirigeants syndicaux de la nouvelle Union Syndicale Internationale des pensionnés et retraités de la FSM.
Finalement, je conclus cette partie de mon intervention insistant pour que les syndicats de classe, dans tous les pays du monde, aident dès aujourd’hui au succès du premier Congrès mondial des pensionnés et retraités.
Deuxièmement, et plus brièvement, je voudrais vous dire que dans l’État espagnol, où j’agis comme dirigeant syndical, les gouvernants ont adopté de nouvelles lois pour combattre le droit à la négociation collective. Face à celles-ci, et afin d’intervenir dans la négociation collective avec des critères anticapitalistes, nous poursuivons dans la consolidation du syndicalisme de classe, avec la firme volonté de renforcer le travail de la FSM.
C’est ce syndicalisme de classe le seul qui peut mettre terme aux Pactes Sociaux anti ouvriers qui continuent à signer les syndicats qui soutiennent le système capitaliste. Actuellement ils préparent un grand Pacte qui s’appuiera sur les infâmes et négatifs accords de la Moncloa et ceux de Tolède. Avec ces pactes, et celui signé en 2011 par les Commissions Ouvrières et UGT, on a diminué les pensions et on a retardé l’âge de la retraite.
Dans le Conseil Présidentiel qui s’est tenu à Lima le mois de mars dernier, j’ai eu l’occasion de préciser les détails de ces événements. Maintenant je vais les complémenter.
Il est toujours nécessaire une grève générale que les syndicats Commissions Ouvrières et UGT refusent de convoquer. Seulement avec la lutte des travailleurs en tant que classe, comme a été démontré par la classe ouvrière basque le 30 mai dernier, nous pourrons freiner les désirs d’exploitation du capitalisme et de tous ses gestionnaires.
Cette opposition de la part des Commissions Ouvrières et de l’UGT est due à leur implication, de plus en plus clair, dans le soutient du capitalisme. De celui-ci reçoivent des centaines de millions d’euros, montrant ainsi, chaque jour, la corruption de leurs dirigeants.
Avec cet argent ils ont essayé de corrompre des syndicalistes d’autres continents, comme a été démontré avec les locaux offerts en Afrique et en Amérique, ainsi que d’autres cadeaux. Attitude que n’aide en rien le développement du syndicalisme de classe, mais au contraire elle prétend acheter les volontés et les positions syndicales.
Néanmoins, le syndicalisme de classe saura démasquer, dans l’Etat espagnol et dans le monde, ces traîtres de la classe ouvrière qui aujourd’hui occupent les places principales dans la direction des syndicats jaunes.
La FSM continuera à se battre dans cette tâche, absolument nécessaire pour abolir le capitalisme. Un système qui constitue actuellement le plus grand mal de l’humanité.
Merci camarades pour votre attention.
Genève, le 17/06/13.
CSU, Central Sindical Unitaria de Pensionistas y Jubilados. http://centralsindicalunitaria.wordpress.com/