1ER. CONGRÈS DE L’UIS (UNION INTERNATIONALE DES SYNDICATS) DE PeR PeR(PENSIONNÉS ET RETRAITÉS) DE LA FSM (FÉDÉRATION SYNDICALE MONDIALE)
Dans la ville de Barcelone (Catalunya-Espagne), ils se sont donné rendez-vous des vétérans syndicalistes de tous les continents appartenant aux syndicats de classe de l’Union Internationale des Syndicats (UIS) de Pensionnés et Retraités (PeR) de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), ayant pour but la célébration du 1er. Congrès Mondial à caractère constitutif de l’UIS.
Les débats qui ont eus lieu durant les 5 et 6 Février 2014, ont fait réalité le dit Congrès Constitutif, lequel approuve la résolution suivante RÉSOLUTION:
1.- Le 1er. Congrès de l’Union Internationale des Syndicats de Pensionnés et Retraités, appartenant à la FSM, a lieu dans une période historique cruciale dans laquelle des millions de militants et de travailleurs vétérans de toute la Planète attendent de cet événement des décisions qui permettent ouvrir des nouvelles possibilités de lutte en défense de leurs droits bafoués par les oligarchies du capitalisme central, périphérique et par des régimes despotiques qui, en tant qu’exploiteurs, refusent le minimum de respect aux droits humains les plus élémentaires.
2.- Finie la Seconde Guerre mondiale avec un résultat de plus de 60 millions de morts et l'Europe maintenant libéré dans l'est du capitalisme et du nazisme par l'ex-URSS, les États-Unis vainqueurs dans le domaine économique tandis que leur pays était intact de la guerre, pour arrêter l'avancée du socialisme réel en Europe, ont lancé le plan Marshall et imposé son système économique en Europe aidés dans la plupart des cas par des syndicats jaunes et la social-démocratie. Sans doute que ce fut un véritable frein à l'avancement du socialisme réel. Il y a eu une reconstruction rapide de la partie occidentale et un développement industriel sans précédent. On a lancé le soi-disant état de bien-être dans le but de freiner les mouvements révolutionnaires des partis communistes. Avec ça on a essayé au même temps de convaincre les travailleurs des avantages du système capitaliste dans les deux blocs et de son efficacité économique.
Avec la disparition de l'ex-URSS, les conditions de tous les citoyens du monde, et en particulier la soi-disant classe moyenne et les travailleurs se sont aggravés de plus en plus. Le capitalisme qui se sentait sans la menace du socialisme a pensé qu'il était le temps de mettre fin à l'état de bien-être, de donner un tour à la puissance des entreprises multinationales, à la spéculation financière avec la mise en œuvre sans réserve du néolibéralisme économique des Chicago Boys de Milton Friedman et la pensée unique au même temps que la mondialisation économique. Les médias, tous entre les mains du capital financier nous font croire qu'il n'y a pas d'autre système que ce qu'on nous impose même en soumettant le pouvoir politique de sorte que presque aucun gouvernement n'ose les contredire car dans la plupart des cas, ils sont financés par eux à travers de leurs banques et de dons pour leurs campagnes électorales.
Aujourd'hui, les 85 familles les plus riches dans la planète possèdent plus de richesse que 3,5 milliards de citoyens, les inégalités entre pays riches et pays pauvres, mais aussi entre les citoyens dans tous eux sont en augmentation. Après la période coloniale, les grandes puissances économiques continuent le pillage des matières premières dans les pays les plus pauvres n'hésitant pas à y organiser des guerres ethniques ou frontalières dans le but d'armer les deux côtés et de faire payer les armes avec leurs matières premières soit le pétrole, le gaz, des diamants, le coltan ou d'autres.
Mais cette situation est réversible, bien que le capital plus fort que jamais se sent sûr y a que quelque chose qui bouge, le printemps arabe, les mouvements sociaux dans les pays occidentaux comme le 15M dans l'Espagne ou la prise de Wall Street aux États-Unis et l'avancement de la gauche réelle en Grèce sont l'exemple que c'est possible. Mais pour que tout ça ne reste pas seulement comme des émeutes nous devons nous organiser pour montrer aux jeunes avec nos expériences quelle est la voie. Nous sommes des millions de personnes âgées dans le monde entier, non seulement on attaque nos droits, on veut que nos enfants et petits-enfants vivent pire que dans le siècle XIX, transformés en esclaves sans droits et, pire que ça, sans le droit de les avoir. Quelques-uns cherchent à garder la planète et ses habitants et que nous restons en silence sur cette misère écrasant qu'ils nous imposent jour après jour, mais ils ont tort, nous sommes des millions et des millions et nous sommes ces qui fabriquent tout, l'argent ne se mange pas, nous allons les prouver que l'histoire ne s'arrête pas là, que tout peut changer et qu'avec ce Congrès, le premier des Retraités qui est créé, nous allons les prouver que non seulement les jeunes sont prêts à se battre pour un monde meilleur et plus juste où il n'existe pas de classes d'hommes qui exploitent les hommes, où les femmes et les hommes soient égaux et où régnera la paix et la solidarité entre les peuples.
3.- Malgré la diversité culturelle, sociale, politique, historique et géographique de la réalité mondiale des pensionnés et retraités, à cause des différents processus dans chaque partie du monde, elle s’aggrave pour tous aujourd’hui avec la crise systémique du capitalisme. La violence exercée par le capitalisme sur les pensionnés et retraités à tous les niveaux augmente brutalement. Le capitalisme, qui trouve des difficultés énormes pour maintenir en progrès son taux de bénéfices, recourt à spolier les conquêtes sociales et en particulier celles qui jouissent les personnes âgés en s’attaquant de manière abusive aux éléments de subsistance, comme l’assistance sanitaire et les retraites. Le capitalisme arrive, dans beaucoup de cas, même à renchérir l’accès à la consommation vitale d’eau.
4.- Avec la crise systémique du capitalisme apparue en 2008 les difficultés, déjà existantes à cause des crises cycliques de surproduction, se sont considérablement aggravées. Les gouvernements des pays riches envoient 130.000 millions de dollars aux pays pauvres en échange de 2 billions de dollars par an en spéculation financière, manipulation des prix et un commerce international totalement inégal, également par l’exploitation de 500 millions d’enfants dans des conditions de véritable esclavage, employés ceux-ci comme main d’œuvre pas cher dans l’extraction des bénéfices de production et dans le développement des guerres génocides orchestrées par l’impérialisme. Au commencement du troisième millénaire, en 2011, la dette des pays pauvres était de plus de 4 billions de dollars, quatre fois plus élevée que la dette de 1980. En l’an 2000, plus de 100 États, c'est-à-dire 2.800 millions de personnes, presque la moitié de la population mondiale, vivaient avec moins de 2 dollars par jour, et 1.200 millions avec moins d’un dollar. Ces chiffres se sont aggravés aujourd’hui.
5.- Parallèlement la population des pays du « premier monde » souffre un aggravement de son appauvrissement habituel. Le taux moyen de chômage en Europe est de 12,2%, ayant la Grèce et l’Espagne les taux le plus élevés de sans emploi, avec 27,6% et 26,6% respectivement. La Troïka, la direction du pôle impérialiste de l’UE (Union Européenne), impose à la classe ouvrière de la zone euro, avec la complaisance du syndicalisme jaune et réformiste, des mesures insupportables, de la même façon qu’elle étend sa force d’occupation militaire à d’autres continents, en connivence criminel avec l’impérialisme yankee, tout cela à fin de favoriser et soutenir les intérêts de la bourgeoisie européenne. En conséquence, nous nous prononçons pour ne pas payer les dettes des pays de la zone euro à la Banque Centrale Européenne (BCE), mais également pour la sortie de l’UE, de l’euro et de l’organisation militaire génocide OTAN. Aux États-Unis le 39% des foyers ont des problèmes de chômage, et 50 millions de nord-américains vivent grâce à l’aide de l’État ; le 15% de la jeunesse des États-Unis n’étudie ni travaille pas, et en Europe ces chiffres augmentent le double, le triple et même le quadruple. En générale, les causes du chômage mènent à l’appauvrissement des foyers, à la perte de l’habitat, aux suicides et à des maladies inhérentes à la peur et au stress.
6.- Le développement du capitalisme depuis ses origines, entendu comme produit de l’ancien régime d’État, a été incapable d’éliminer les résidus moyenâgeux. Aujourd’hui la structure du capitalisme a transmué la banque en « châteaux- forteresse » contre le prolétariat, le mouvement populaire et contre la libre pensée.
La bourgeoisie capitaliste, depuis le pacte de la Sainte Alliance avec les monarchies les plus réactionnaires (Paris, 26-09-1815), s’est levée en lutte contre la classe ouvrière et contre toute sorte de progrès dans un processus de terrible répression, atténué à la moitié du siècle dernier, mais qui persiste et s’aggrave à l’heure actuelle.
7.- Néanmoins nous savons que le monde n’est pas statique. La situation nouvelle mondiale se caractérise, dans un processus intense de lutte de classes, par des grands changements qu’à peine 6 ans auparavant nous n’avions pas dans notre imagination : La faillite des économies occidentales capitalistes, surtout la faillite de l’Accord de Bretton Woods, du fait de convertir le dollar en monnaie fluctuante ; la naissance de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), fortifiée par la formation des BRICS ; la faillite des projets du Pentagone en Ossétie du Sud ; la faillite de la banque d’investissements Lehmann Brother ; les interventions militaires telles que la destruction, par la défense antiaérienne ruse, des missiles balistiques lancés depuis l’Espagne par les yankees contre Damas. Confirmant tout cela le jeu de pouvoirs d’un nouveau système mondial multipolaire, où on aperçoit la lente déclive de l’impérialisme hégémonique des États-Unis, l’un des impérialismes les plus terribles. Parallèlement à ces événements, nous apercevons un glissement du centre du pouvoir économique de l’Occident vers l’Orient.
8.- L’existence du processus mondial multipolaire apparaît dans des coordonnées inter- impérialistes dominées par la carrière d’armements, et où les gouvernements de tout bord se battent pour la suprématie des budgets destinés à la production d’armes de destruction massive ; certains à caractère offensif et d’autres, obligés par la belligérance, à caractère défensif. Tout cela conduit au gaspillage des billions de dollars en détriment de l’appauvrissement des masses prolétariennes et à mettre en péril l’existence même de l’humanité ainsi que celle de tout être vivant sur la Terre.
À fin de faire réalité le succès de ses désirs de bienêtre social, la lutte de l’Union Internationale des Syndicats de la FSM, considère indispensable l’abolition des toutes les politiques agressives impérialistes, la concorde et la paix entre les peuples, en supprimant la dictature du capitalisme par la seule voie démocratique possible qu’ouvre le modèle de société socialiste.
9.- La sortie de la crise systémique et structurelle du capitalisme, par l’épuisement de sa capacité d’autoreproduction, peut prendre deux chemins : Ou bien aller vers la société socialiste, comme fut le cas dans l’URSS durant le siècle dernier, et c’est encore le cas à Cuba et en République Populaire Démocratique de Corée (RPDC), ou bien aller vers l’imposition d’un système politique régressif, obscurantiste, de maximum d’exploitation, servilisme et esclavage.
Seulement l’accumulation des forces du mouvement ouvrier et populaire peut permettre la sortie de la crise vers la voie des intérêts de classe, la voie de la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme ; la voie du socialisme à partir de la libération de la classe ouvrière à fin de finir avec la souffrance des peuples opprimés. Un des éléments qu’empêche la conscientisation massive des travailleurs c’est le réformisme politique que refuse la lutte de classes.
Notre travail consiste donc en récupérer le syndicalisme de classe à partir du développement de plateformes de luttes revendicatives et émancipatrices, portant à la classe ouvrière confiance et force à travers des contenus idéologiques anticapitalistes, et avec le compromis d’adhérer à la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), bastion de combat face au pouvoir des patrons.
10.- Le 1er. Congrès de l’UIS de PeR de la FSM appelle les pensionnés et retraités à se syndiquer massivement à fin de lutter pour l’acquis des objectifs suivants:
1) Organiser les pensionnés et retraités qui soient d’accord pour se doter d’un instrument de classe inscrit dans le syndicalisme que représente la FSM, en lutte contre les inégalités et pour un avenir digne pour tous les travailleuses et travailleurs, après avoir dédié leur existence laborieuse à l’effort du travail et au bienêtre social.
2) Associer notre expérience à celle de travailleurs actifs pour l’accumulation de forces du mouvement ouvrier et populaire et pour pouvoir créer, à partir du combat des masses, les conditions qui permettent la socialisation des moyens capitalistes de production , ainsi que la collectivisation de la richesse de la terre et la jouissance équitable du produit de la force du travail, et tout cela à fin qu’aucun être humain soit victime d’exploitation ni spoliation par la bourgeoisie.
3) Lutter pour que, dans tous les pays de la Planète, soit une réalité le droit à jouir, à partir de 60 ans (âge que descendra avec les luttes) d’une retraite publique permettant à tous de vivre dignement et avec la gratuité et qualité nécessaires dans les domaines de l’habitat, la santé, la culture, les loisirs, le transport, la nature et l’assistance à personnes handicapées.
11.- Ce Premier Congrès a approuvé la création de la UIS de P et J, adhérée à la FSM, également leurs statuts et son document politique syndical (ils pourront être lus dans la web http://www.pensionistas.info , créée dans 10 langues) ; d’autre part il a choisi les dirigeants mondiaux de cette UIS (composée par des vétérans syndicalistes internationalistes de tous les continents), a établi son siège à Barcelone à la charge du syndicat espagnol CSU de PeR (jusqu’au 2ème Congrès) et a préparé les différentes réunions par continent qui compléteront la structure gérante de cette nouvelle UIS.
12.- Les millions des PeR de tout le monde ont déjà un nouvel instrument pour défendre leurs droits, le seul qui existe en tant qu’union de lutte des PeR.
¡VIVE LA CLASSE OUVRIÈRE !
¡OUI À LA PAIX, NON À LA GUERRE !
¡VIVE L’INTERNATIONALISME PROLÉTARIEN !
¡VIVE LA FSM !
Barcelone, Espagne, le 06-02-2014