Une bombe à retardement : le non-versement de la revalorisation annuelle des pensions de retraite risque d’amener les 3 millions 500 mille retraités algériens à réagir. Pour la première fois, depuis que la loi sur la revalorisation des pensions

Une bombe à retardement : le non-versement de la revalorisation annuelle des pensions de retraite risque d’amener les 3 millions 500 mille retraités algériens  à réagir.

Pour la première fois, depuis que la loi sur la revalorisation des pensions de retraite a été promulguée, le retraité algérien attend toujours son application pour l’année 2021, et cela, depuis le 1 mai 2021 alors que nous entamons l’année 2022 et bientôt on devra parler de celle qui devrait être prévue en mai 2022. Le plus grave est que ces retraités, suivent les déclarations du ministre du travail, celle du Premier ministre ainsi que celle du président de la République, personne ne se préoccupe des maltraités, retraités appelés dans le jargon populaire « mout kaad », allusion à l’interprétation du mot retraité en arabe, c’est-à-dire « mort assis ». 

Beaucoup de retraités s’interrogent, beaucoup de rumeurs et des manipulations politiques circulent que le gouvernement va décider de l’abrogation de cette loi, vu qu’elle tarde à être appliquée. Pourquoi ce retard et qui cherche au pourrissement de la situation ? Ce n’est sûrement pas les 3 millions 500 mille retraités. Aucune déclaration officielle n’est faite à ce sujet, le manque de communication est une affirmation, car même les correspondances du syndicat OSRA (Organisation Syndicale des Retraités Algériens) sont restées lettres mortes.

Partout dans le monde et dans la logique de l’application des lois, les dates de revalorisation des pensions sont respectées et suivent le pouvoir d’achat et l’inflation sauf en Algérie qui aujourd’hui n’est plus un droit, mais une aumône. La revalorisation des pensions de retraite du régime général intervient au 1er janvier de chaque année. 

Cette revalorisation des retraites devrait être calculée chaque année à partir de l'évolution prévisionnelle des prix hors tabac, telle qu'elle doit être estimée par une Commission économique. Elle peut être corrigée en fonction de l'inflation véritablement constatée l'année précédente. 

Mais comme ces méthodes sont absentes en Algérie et que l’inflation et le pouvoir d’achat frôle les 100 % et ne sont pas contrôlables, les retraités devront se contenter des miettes qui pour eux sont devenues une aumône annuelle. Ils sont plus de 3 millions de retraités plus d’1 millions 500 mille touchent moins de 20 000 DA et c’est une vraie bombe à retardement qui risque de d’éclater à n’importe quel moment, il suffit de suivre les commentaires sur les réseaux sociaux qui leur sont propres ou sur les sites de syndicat ou d’organisation. Ces organisations syndicales et associatives sont en train de contenir ces malheureux retraités qui réclament leurs droits et non de l’aumône, car même les revalorisations qui leur sont administrées ne les satisferont pas sans qu’ils ne soient accompagnés par de vraies augmentations pouvant compenser la chute de leur pouvoir d’achat et rattraper le manque des basses pensions des retraités des années qui précèdent des années 2008-2013, celle de la nouvelle grille des salaires et des calculs des pensions de retraite suivant les cinq meilleures années de travail. 

HAKEM BACHIR 

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